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 Le Trésor dans le Labyrinthe

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MessageSujet: Le Trésor dans le Labyrinthe   Le Trésor dans le Labyrinthe Icon_minitime1Mar 17 Avr - 4:18

La taverne était envahie par la fumée et l'odeur du vin versé. Les torches flamboyant sur les murs de pierre éclairaient une femme nue qui dansait sur une table. Les plateaux de viande et de fromage avaient été poussés sur le côté, ainsi que les gobelets de cuir, afin de laisser à ses pieds maculés de vin l'espace dont ils avaient besoin. Ses longs cheveux noirs flottaient, tels des fouets, tandis qu'elle virevoltait et se cambrait devant les yeux luisant de convoitise des spectateurs qui se régalaient de sa chair pâle.

Dans un coin de la salle, un homme massif, dont les cheveux blonds étaient coiffés en nattes et queue de rat, était assis à une table, penché au-dessus d'un gobelet de bière bon marché. Son visage allongé au nez tordu était bronzé et buriné par le soleil et les vents, ses épaules marquées d'un tatouage barbare et ses bras aux muscles puissants saillaient d'un pourpoint de cuir maculé et élimé par un long usage. Son seul bien apparent était la lourde et longue épée qui pendait à son dos, dans un fourreau délabré.


Le Trésor dans le Labyrinthe Grobou11

Une jeune femme fendit rapidement la foule amassée dans la taverne, se pencha pour placer sa bouche rouge contre l'oreille du barbare. Ses paroles enjouées tirèrent l'homme de sa sombre rêverie.
- Et comment te paierais-je, ma fille ? lança-t-il dans un grognement rauque. Il tira une bourse flasque de sa ceinture et la lança sur la table. "Elle est plus plate que mon ventre, qui frotte contre ma colonne vertébrale. aussi tu ferais mieux de te trouver un client plus fortuné, à même de payer tes étreintes !"

La jeune femme cajolait l'homme, laissant glisser le revers de sa main douce sur les marques étranges à demi-effacées, qui assombrissaient son visage.
- Pour un homme aussi fort que toi, je t'offrirais bien ma couche sans te faire payer... mais même Elorna doit manger !

Grobourin se contenta de grogner, abaissant son regard vers le gobelet de cuir qui ne contenait plus qu'une dernière gorgée de bière tiède. Il avait retardé le plus possible l'instant où il boirait cette bière, goûtant seulement sa saveur et regrettant de ne pas avoir un morceau de fromage qui l'eût accompagnée, ou bien une tranche de viande fumante provenant de l'un des plateaux que les filles d'auberge servaient et faisaient passer sous son nez.

Ses pensées vagabondèrent et le ramenèrent en arrière, quand, après une campagne dans le Nord de la Cimmérie, la Légion aquilonienne dont il était l'un des soldats, la Legio Auxilia, s'en revenait au pays. Grobourin, comme beaucoup d'autres avait pris sa solde, demandé et obtenu une permission d'un mois, et s'en était allé dans l'arrière-pays. Sa solde fondant comme neige au soleil, il s'était finalement arrêté dans cette bourgade, dont il ignorait le nom, mourant à moitié de faim, la gorge desséchée, souffrant d'un manque cruel de bière ou de vin.

Une voix masculine le sortit de sa torpeur. Grobourin en conçut une vive irritation.

Le Trésor dans le Labyrinthe Grobou12
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MessageSujet: Re: Le Trésor dans le Labyrinthe   Le Trésor dans le Labyrinthe Icon_minitime1Mar 17 Avr - 19:50

Il s'était senti seul si souvent au cours de ces dernières semaines qu'il s'y était habitué, supportant de moins en moins la compagnie d'autrui. Aussi il allait se retourner pour lancer un regard furieux vers l'homme qui avait parlé, lorsque celui-ci le tapota sur l'épaule.
- Hein ? Que dis-tu de cela, guerrier ?
- Je dis... que les ténèbres du Dehors t'engloutissent !

L'homme gloussa. C'était un marchand au corps trop gros. Il portait un riche manteau de fourrure sur une houppelande aux splendides brocarts. A ses doigts étaient passées des bagues ornées de gemmes. Une chaîne d'or enserrait sa gorge, un ceinturon de cuir ceignait sa taille. La boucle du ceinturon était en argent.
- Servante ! Servante ! s'écria-t-il, levant un bras et recourbant un doigt boudiné. Apporte par ici ce plat !

Une fille aux cheveux roux arriva en courant avec un plateau en bois sur lequel étaient entassées des tranches de viande fumantes et odoriférantes, qui sortaient tout juste des fours de la taverne, des grappes de fruits, et plusieurs variétés de fromages. Grobourin regarda la nourriture avec des yeux de loup !
- Mange, mange ! fit le marchand en souriant et en prenant une chaise. Servante, apporte de la bière pour mon ami, et un flacon de vin d'Anakkie glacé.

Grobourin tendit les mains, les emplissant de pain et de viande, garnissant les tranches de pain d'orge de quartiers d'agneau tout chauds. Il mangeait sans réfléchir, se régalant seulement de la saveur de la nourriture sur sa langue et sentant le contentement qu'elle procurait à son ventre. Il termina le plat pendant que le marchand le regardait faire avec amusement.
- Je m'appelle Menthal Abanon, dit le marchand replet comme le barbare se servait de son bracelet de cuir pour essuyer la graisse de sa bouche.

Grobourin était dans une disposition d'esprit beaucoup plus aimable. Il tendit la main vers son gobelet qui venait d'être rempli une nouvelle fois et vida à moitié son contenu de bière avant de répondre.
- Et alors ? demanda-t-il. Ton nom devrait-il signifier quelque chose pour moi ?
- Je suis venu te proposer un travail.
- Mon épée est toujours à vendre, grogna Grobourin.
- Excellent. J'ai compris que nous pourrions faire affaire tous les deux, dès que je t'ai aperçu ici, fixant l'intérieur de ton gobelet. J'ai observé la façon dont tes yeux allaient de la bière vers les plateaux chargés de nourriture que les servantes portaient à d'autres tables.
- J'avais faim, reconnut Grobourin.

Et à présent il avait mangé à satiété. La viande, les fruits et le pain pesaient agréablement sur son estomac et il se sentait en paix avec le monde entier !

Le marchand posa ses coudes sur la table et se pencha vers Grobourin, en un mouvement calme et assuré. La convoitise fit briller ses yeux bleus tandis qu'il léchait ses lèvres épaisses d'une langue rougie par le vin.
- Non loin d'ici, il y a un trésor qui ne demande qu'à être pris, murmura-t-il doucement. Personne ne connaît la nature exacte de ce trésor, mais il doit être très précieux pour avoir été dissimulé à l'intérieur d'un labyrinthe.

Un trésor ? Le barbare hocha de la tête. Sa bourse dégarnie saurait s'accommoder d'une parcelle de trésor.
- Des pierres précieuses, supposa Grobourin. Et de jolies pièces d'or.

Le marchand agita une main parfumée.
- Beaucoup plus que cela, assurément ! Je possède, quant à moi, des perles noires d'Iranistan et des rubis rouges d'Hyrkanie. Le plancher de ma chambre-forte gémit sous le poids de six coffres emplis de pièces d'or d'Ophir.
Non, non. Ulnar Themaquol n'aurait jamais construire un labyrinthe pour y dissimuler un trésor, à moins que ce trésor ne fût le plus fabuleux du monde.
- Comment as-tu découvert son existence ?
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MessageSujet: Re: Le Trésor dans le Labyrinthe   Le Trésor dans le Labyrinthe Icon_minitime1Jeu 19 Avr - 1:08

- Oh, Ulnar Themaquol se vante de son trésor toutes les fois qu'il quitte son labyrinthe et le château qui le défend. C'est un grand magicien que cet Ulnar Themaquol. Ses arts de nécromant lui permettent de contempler d'autres mondes que le nôtre, tu sais.
Je suis persuadé que c'est dans l'un de ces mondes démoniaques, avec lesquels il est en contact magique, qu'il a trouvé un trésor, l'a pris et placé au centre du labyrinthe qu'il a fait spécialement construire pour le contenir et le cacher de certaines personnes comme... ah, des voleurs.


Grobourin grimaça, montrant ses solides dents blanches.
- Des voleurs comme nous, veux-tu dire. Pourquoi ne pas le dire franchement, marchand ? Reconnais la vérité. Ton âme souffre mille morts parce que tu ne possèdes pas ce trésor, de même que mon ventre souffrait, il y a un instant, du manque de nourriture.

Menthal Abanon parut se détendre. Ses lèvres épaisses s'élargirent en un sourire. Sa main ornée de bagues rejeta en arrière un pan de sa pelisse de fourrure en hermine qui avait glissé.
- Nous allons nous entendre parfaitement, barbare.
- Mon nom est Grobourin.
- ... Curieux nom. Il leva la main pour empêcher son interlocuteur de s'emporter. D'accord, d'accord, peu importe. Nous sommes réalistes et nous savons ce qui mène le monde, n'est-ce pas ?

Sa main plongea dans une aumônière de velours, pleine à craquer de deniers d'argent. Il en tira une poignée de pièces et les posa en un petit tas sur la table en bois.
- Un homme a besoin d'argent pour prendre soin d'un cheval aussi beau que le tien; aussi accepte ces pièces, en gage de ma bonne foi. Cette somme te permettra de vivre confortablement quelques jours au moins, le temps que tu réfléchisses à mon offre. Ensuite tu me diras si tu acceptes ou non d'entrer à mon service.

Le barbare examina les pièces de monnaie.
- Et le trésor dans le labyrinthe d'Ulnar Themaquol ?
- Oserais-tu pénétrer dans ce labyrinthe ? interrogea vivement le marchand. Je... je dois t'avertir, personne n'en est encore jamais ressorti. Et aucun homme ne sait ce qui se passe à l'intérieur de ses murs, ni ce que sont devenus les hommes courageux qui s'étaient risqués dans son dédale.

Grobourin agita une main. C'était un barbare et il ne songeait guère au danger qu'il allait peut-être affronter quand quelque chose en valait la peine. Et un trésor, comme celui dont venait de parler Menthal Abanon, valait la peine de prendre tous les risques.

Le fait qu'il allait devenir un voleur s'il dérobait le trésor ne le troublait absolument pas. Si les hommes riches possédaient des trésors précieux, il leur incombait de les protéger. De toute évidence, Ulnar Themaquol défendait son bien avec une habileté suprême, à en juger par le nombre élevé d'hommes qui étaient morts en cherchant à s'en emparer.
- J'oserai ! Gronda-t-il. Son énorme main tira à moitié la lame de son épée de son fourreau usé. J'oserai n'importe quoi avec une bonne épée comme celle-là.

Son gloussement fut froid et implacable. Il fit frissonner Menthal Abanon.
- Ne pose pas tes yeux de cochon sur cette épée, l'ami, grogna Grobourin. A moins que tu ne veuilles sentir le tranchant acéré de sa lame sur ta gorge molle. Elle a été forgée pour être tenue par un homme... et non par un tas de graisse.

Le marchand agita ses mains parfumées dans l'air enfumé, protestant qu'il n'avait fait qu'admirer l'arme. "De plus, je suis beaucoup plus intéressé par ce qui se trouve au cœur du labyrinthe que par ce qui est accroché à ton ceinturon. Suis-moi. Je vais te montrer où vit Ulnar Themaquol."

Grobourin avala le restant de sa bière, serra les pièces d'argent dans sa bourse, et se leva. Il dominait le marchand de sa haute taille, de même que le chêne domine l'humble roseau. Ses épaules rapetissaient celles du petit homme. Il suivit le marchand, avançant entre les tables.

Elorna arriva en une course précipitée de ses pieds sandalés pour agripper d'une main son pourpoint.
- Je l'ai vu te donner de l'argent, chuchota-t-elle. Reste et je te ferai connaître la douceur de ma couche.
- Plus tard, plus tard, grimaça Grobourin, en lui assénant une forte claque sur la croupe. J'en aurai alors plus envie qu'en ce moment.

La lune brillait au-dessus de leurs têtes, traversant le ciel nocturne dans sa course éternelle contre le jour prochain, comme la porte de la taverne se refermait derrière les deux hommes. Grobourin leva les yeux vers elle, respirant goulûment l'air frais de la nuit. Il faisait froid à l'extérieur de la taverne, car le vent soufflait depuis les pentes boisées des collines, apportant l'odeur des conifères.
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MessageSujet: Re: Le Trésor dans le Labyrinthe   Le Trésor dans le Labyrinthe Icon_minitime1Ven 20 Avr - 3:08

Son cheval agita sa tête, ses mors tintèrent comme son maître flattait de la main son encolure. Détachant les rênes de l'anneau de fer de la rue grossièrement pavée, Grobourin glissa son pied botté dans l'étrier et se hissa sur sa selle.

Menthal Abanon était en train de monter dans une litière dorée, portée par quatre Kushites. Grobourin ne tenait guère l'esclavage en haute estime, il pensait que tout être devait être son propre maître, mais il était persuadé qu'un esclave devait mériter sa liberté. Personne ne pourrait le réduire lui en esclavage !

Son cheval avançait au pas le long des rues mal pavées, passant entre de petites maisons dont les charpentes boisées s'inclinaient vers les ruelles étroites et les surplombaient. Derrière les fenêtres, les flammes des bougies s'agitaient et tremblaient. L'heure médiane de la nuit était proche, et les honnêtes bourgeois de cette localité n'allaient pas tarder à se coucher.

Pendant presque une heure, les Kushites marchèrent à une allure constante. Les portes de la ville étaient loin derrière eux à présent, les rares chandelles encore allumées s'étaient éteintes en tremblant. De chaque côté de la route poudreuse, poussaient de grands peupliers qui occultaient à demi les quelques étoiles dans le ciel, avec leurs branches supérieures couvertes de feuilles.

Bientôt le barbare distingua une masse sombre devant lui, sur une colline, sur le côté gauche de la route. Des tours crénelées, de minces flèches, des merlons imposants, s'espaçaient au somment des remparts de ce château, évoquant les dents saillantes de quelque démon monstrueux. Ici et là, sur le donjon et les murailles, il distinguait la lumière vacillante et rouge d'une torche en train de brûler.

La demeure d'Ulnar Themaquol était bâtie sur la roche pleine. Partant de cet amoncellement de rochers tourmentés, s'avançait un enclos cerné de murs, avec un toit plat, qui donnait l'impression de s'étendre et de se prolonger sous le gigantesque rocher sur lequel s'élevait le petit manoir.
- Il n'a pas l'air si terrible que cela ! grogna Grobourin.

La voix de Menthal Abanon lui répondit de derrière les tentures de brocart de sa litière.
- Aucun homme ne connait les dangers que cache ce labyrinthe, à l'exception d'Ulnar Themaquol lui-même. Et c'est cela qui est le plus terrible... le sort inconnu de tous ceux qui ont franchi cette porte, et les terribles avertissements du magicien lui-même en sont le témoignage !

Le barbare voûta ses épaules, s'abritant de l'air froid de la nuit. Le vin et la bière qu'il avait bus étaient encore chauds dans son ventre, mais il y avait autre chose, un léger malaise qu'il ne parvenait pas à s'expliquer... l'impression que tout ceci était une farce et que des habitants hilares allaient bientôt se rassembler autour de lui. Mais il se secoua avec mauvaise humeur. "Je ferais mieux de m'occuper de l'affaire présente", marmonna-t-il en descendant de cheval. A l'attention du marchand il ajouta :
- Je vais laisser mon cheval ici. Si je ne suis pas revenu à l'aube... conduis-le à tes écuries. Et garde-le jusqu'à mon retour.
- Et si tu ne reviens pas ?
- Il est à toi... si tu es capable de le garder.

Grobourin se retourna et examina la porte de chêne sans décoration aucune, qui était l'unique obstacle empêchant l'accès au labyrinthe. Un loquet de fer la maintenait fermée. Tout ce que l'on avait à faire pour entrer était de soulever le loquet et de franchir le seuil de cette porte. Le barbare assura son épée, et s'avança de sa démarche de guerrier accompli.

Le fer du loquet était froid sous ses doigts, mais il le souleva facilement. Sa main poussa la porte de bois. Il pénétra à l'intérieur d'une chambre aux murs de briques, petite et sans fenêtre, au milieu de laquelle brûlait une lampe à huile bleue, sur la petite table qui constituait son unique mobilier.

Grobourin se retourna pour faire face à la rue. Menthal Abanon avait relevé le voile de brocart de sa litière de façon à regarder son associé disparaître à l'intérieur du labyrinthe clos. On pouvait lire sur son visage grassouillet une attente effrayée qui fit pousser au barbare un grognement rauque. S'était-il jeté tête baissée dans quelque traquenard ?

Il lui était plus que facile de rebrousser chemin et de sortir à temps de ce piège. Sa grande main maintenait la porte ouverte. Une seule enjambée de ses pieds bottés et il respirerait l'air frais de la nuit, au lieu de cette odeur de renfermé qui imprégnait cette antichambre conduisant vers l'inconnu.

- Par Mitra, personne ne m'a encore jamais traité de lâche ! fit-il d'une voix rauque, en réponse à ses pensées. Il referma violemment la porte, faisant ainsi disparaître de sa vue la litière avec son propriétaire replet et ses quatre esclaves.

De l'autre côté de la chambre aux murs de brique il y avait une autre porte... une porte en bois précieux, marquetée de manière à former un certain dessin. Grobourin grogna en examinant les sceaux formés par les feuilles de teck et d'ébène. Il réalisa que c'était une incantation tri-dimensionnelle, mais écrite en une langue morte oubliée depuis longtemps.

Il poussa la seconde porte.
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MessageSujet: Re: Le Trésor dans le Labyrinthe   Le Trésor dans le Labyrinthe Icon_minitime1Lun 23 Avr - 15:38

Il contemplait un long couloir de métal lisse, dont le sol était teinté d'une couleur bleu pâle, les murs d'un léger ton ivoirin, et le plafond d'un bleu pastel. Le plafond brillait, émettant une lumière bleutée qui éclairait tout le couloir. Il s'avança, prêt à affronter le moindre danger, son énorme main prête à saisir son épée.

Le couloir formait un coude, donnant sur un tunnel plus court. Celui-ci, après une dizaine de mètres, se séparait en deux. Grobourin choisit le tunnel de gauche et progressa le long de celui-ci, impatient de passer à l'action.

Une vaste pièce s'offrait à son regard.

Un rire singulier emplit cette pièce. Etait-ce Ulnar Themaquol se moquant de lui ? Que Mitra l'emporte ! Le rire n'était qu'un son, il ne pouvait lui faire de mal !

Il avançait d'un pas ample au milieu de ces torrents d'allégresse. S'ajoutant aux rires, la lumière commença à baisser. La pièce était lentement livrée aux ténèbres, à tel point que, juste avant qu'il ait atteint la porte opposée de la pièce, celle-ci était devenue aussi sombre que dans les légendaires tombeaux de Stygie.

Il dégaina son épée.

Sous ses yeux, la porte scintilla légèrement, devint rouge, puis blanche, se colorant enfin d'un riche pourpre. Tout ce qu'il pouvait voir à travers cette brillance, c'était des ténèbres, traversées de stries lumineuses. La porte fondit au sein de la brillance et un vent froid surgit, soufflant vers le barbare et l'enveloppant.

Il s'aperçut alors que le vent s'enroulait autour de ses jambes et de sa taille, puis de sa poitrine et de ses bras. Celui-ci soufflait à présent dans l'autre sens, vers les ténèbres traversées de lueurs étranges et, tout en soufflant, l'emportait avec lui.

Ce n'était pas un vent ordinaire. C'était une bourrasque surgie de quelque monde démoniaque, et le barbare préféra ne pas résister et se laisser emporter, pour ne pas gaspiller ses forces. Il laissa le vent impétueux l'entraîner à travers la brillance et vers des ténèbres veloutées où des rubans de couleur apparaissaient, donnant ainsi à ses yeux une chance de voir quel allait être son destin.

Surgissant d'entre un rayon de lumière rouge et deux rubans d'or pâle, apparut un squelette humain, dont les os s'entrechoquaient et les mâchoires claquaient. Ses longs bras sépulcraux se tendirent vers Grobourin, se refermèrent et se resserrèrent sur lui, cherchant à l'attirer vers son étreinte glacée. Le barbare entrevit de longues dents luisantes, tandis que les mâchoires du squelette s'écartaient et que ce dernier tentait de saisir sa gorge entre ses crocs.

Grobourin poussa un rugissement formidable et fit jouer son avant-bras, le lançant violemment contre le crâne grimaçant. Le saisissant par les vertèbres cervicales, il le projeta au loin, lui faisant décrire à travers les airs un grand arc de cercle, de telle sorte que le crâne heurta le mur et vola en éclats. Pourtant le squelette cherchait encore à saisir sa gorge aux muscles noués, de ses phalanges semblables à des griffes !

Ses instincts barbares qui s'étaient développés dans les Terres Sauvages proches de la frontière Némédienne, lui crièrent de prendre la fuite. Fuir cette abomination de nécromant ! Fuir cette monstrueuse réussite de la magie noire !

Mais son cerveau lui disait qu'il ne pouvait rebrousser chemin. Le vent qui parcourait ce tunnel au sein du labyrinthe ne lui permettrait jamais de revenir sur ses pas. Il devait affronter victorieusement cette épreuve... ou bien mourir !

Il répugnait à se servir de son épée. Elle avait été forgée pour défaire des adversaires plus valeureux que cette goule caquetante ! Aussi, lâchant son épée qui heurta le sol dans un tintement métallique, ses mains plongèrent vers l'avant, se joignant puis s'écartant violemment, heurtant les os avec la force de deux marteaux !

Il écrasa des côtes, sépara l'os iliaque des vertèbres lombaires. Saisi d'une abominable nausée, il brisait des fémurs et fracassait des cubitus. Chacun de ses muscles saillait, semblables à des cordes.

Lorsque le squelette fut étendu à ses pieds, brisé et disloqué, Grobourin respira profondément, ramassa son épée, et s'avança entre les rubans de lumière spectrale qui s'agitaient autour de lui. Leur contact était froid, mais ils ne lui faisaient aucun mal. Il se dit que, peut-être à la suite de la mort du squelette, ils avaient perdu leurs pouvoirs.

Il progressa le long du couloir et parvint à un mur qui le séparait en deux. Il prit à droite, sachant qu'un choix en valait un autre. Il n'avait aucun espoir de résoudre l'énigme de ce dédale, aussi il devait continuer et progresser jusqu'à ce que...

Un homme se tenait à l'autre bout du couloir, un homme revêtu d'une armure comme Grobourin n'en avait encore jamais vue. Des plaques de bronze sanglaient sa poitrine et sa taille, un heaume de bronze avec un cimier rouge dominait son visage aux traits durs. Son armure était couverte de bandes de tissu écarlate, de la tête aux éperons. Une courte épée pendant à son côté et un bouclier long et rectangulaire passé à son bras gauche révélèrent à Grobourin que l'homme était un soldat entraîné à tuer. Celui-ci le regardait avec circonspection et se trouvait non loin d'une nouvelle bifurcation du tunnel.
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MessageSujet: Re: Le Trésor dans le Labyrinthe   Le Trésor dans le Labyrinthe Icon_minitime1Lun 23 Avr - 21:06

Grobourin grimaça.
- Camarade, si tu es à la recherche du trésor, choisis l'une de ces voies. Je prendrai l'autre. Il est inutile que nous nous battions.

Le soldat eut un reniflement de mépris.
- Je suis Kothar, des Tueurs Rouges de Valusie. Je n'ai encore jamais été vaincu au combat. Et je ne reconnais qu'une seule défaite : ce maudit piège !

Sa main droite fit cogner le pommeau métallique de la poignée de son épée contre la paroi, de telle sorte que les échos du choc se répercutèrent d'un bout à l'autre du chemin couvert.

Ses yeux fixaient Grobourin, de dessous le bord de son casque. C'était des yeux de dément, songea le barbare. Il allait devoir tuer ce soldat. Il demanda sur un ton renfrogné :
- Depuis combien de temps es-tu ici ?
- Un an. Deux ans. Comment évaluer le temps avec précision en ces lieux ?
- Où trouves-tu ta nourriture ?
- Nulle part. quelque chose dans cet endroit me garde en vie et bien portant. Comme elle le fera pour toi, si tu parviens à me tuer. Mais tu n'y parviendras pas.

Le bouclier, dont la surface de métal doré avait la foudre pour motif, se leva pour affronter le barbare.
- Allons, approche. Ta mort sera rapide.

L'épée courte jaillit de derrière le bouclier, semblable à une langue dardée, prête à frapper le barbare. L'homme était un vétéran; son adresse à manier les armes était évidente dans sa façon d'utiliser bouclier et épée conjointement, comme il s'avançait.

Grobourin haussa les épaules. Squelette ou être humain, où se trouvait la différence ? Il devait détruire tout ce qui l'empêcherait d'accéder au centre du labyrinthe, où se trouvait le trésor.

Son épée résonna sur le métal comme Grobourin portait un coup vers le bouclier. L'homme abrité derrière le bouclier grogna et recula d'un pas, attestant par là-même de la violence du choc. L'épée courte riposta aussitôt.

Grobourin fit un bond de côté, un froid rictus aux lèvres.

Oh oui ! Un bel affrontement allait avoir lieu, ici même, dans ce labyrinthe peuplé de cauchemars... un duel l'opposant à ce soldat. Il para le coup d'épée menaçant, puis riposta à son tour, portant une botte mortelle à son adversaire avec sa lame, cherchant une faiblesse dans la garde de celui-ci.

L'acier résonna contre l'acier, comme le Tueur Rouge parait sa botte.

Le combat s'organisait, ses différentes phases se succédaient, rapides et fatales : attaque, parade, puis riposte et contre-attaque. Les deux hommes étaient rapides et se déplaçaient avec agilité. Chacun était parfaitement maître de la lame qu'il tenait dans sa main. Le soldat vétéran avait un bouclier, et Grobourin n'en avait pas. Mais, au bout d'un certain temps, le soldat s'aperçut que ce bouclier était un poids qui le gênait et qui le faisait ruisseler de sueur sous l'effort, tandis que Grobourin était un léopard harcelant sa proie, dont les mouvements n'étaient ralentis que par son épée à deux mains.

Elle brilla dans l'étrange lumière comme l'Aquilonien la lançait de côté et contournait le bouclier. Sa pointe perça la peau du soldat qui poussa un juron.

A présent, le bouclier était tenu moins haut. Le bras qui le portait saignait. Les yeux du soldat brillaient sous son casque de bronze et étincelaient de rage, se confondant à la folie. Mais il n'y avait aucun signe de renonciation dans leurs orbites sombres.
- Je ne veux pas ta mort, fit Grobourin d'une voix rauque.
- De nous deux, un seul peut s'emparer de ce trésor, haleta le soldat. Et j'ai bien l'intention d'être celui-là !

Le barbare haussa ses solides épaules. Il avait tué toute sa vie, des animaux comme des hommes, et le soldat n'était qu'un adversaire de plus pour lui. Il aurait volontiers épargné sa vie, il admirait la bravoure chez quiconque, mais le vétéran refusait avec mépris sa miséricorde.

Ils s'affrontaient, décrivant des cercles, et leurs épées s'entrechoquaient bruyamment. Grobourin voyait que le bouclier glissait vers le bas de plus en plus, comme son adversaire perdait son sang. Il pouvait continuer à croiser le fer avec lui jusqu'à ce qu'il fût si faible que son bouclier ne lui serait plus d'aucune protection, mais ce n'était guère dans les manières du barbare.

Il s'avança, ses yeux s'efforçaient de déceler le point faible de l'homme qui se trouvait devant lui. Il voyait des pieds qui se traînaient lourdement alors qu'un instant auparavant ils dansaient encore, et des doigts qui avaient relâché leur prise sur l'épée courte. Il étudiait les gouttes de sueur qui baignaient le visage tanné et rude en face de lui.

Lorsque le soldat trébucha, Grobourin comprit qu'il tenait son homme. Une petite mare de sueur s'étendait sur le sol, à l'endroit où le soldat se battait. Une attaque brusque, un contre-appel sur ce sol rendu glissant par la sueur et...

Grobourin bondit en poussant un rugissement féroce.

Son épée, telle une flamme d'argent, décrivit un cercle dans les airs au-dessus de sa tête. Le soldat céda du terrain comme il relevait son bouclier pour protéger sa tête. Son talon droit rencontra la mare de sueur. Il bascula en arrière, relevant son bouclier pour tenter de garder son équilibre, exposant ainsi son torse à toute la longueur de la lame de Grobourin.

Celui-ci porta une botte.

Empalé par cet acier alors qu'il se débattait encore pour rester debout, le soldat poussa un cri. Ses muscles se relâchèrent et il chancela, partant en arrière. Son casque heurta le mur du couloir avec un son métallique. Puis l'homme glissa à terre, ses jambes étant incapables de le porter davantage.

Il gisait à terre, agonisant, lorsque le barbare dégagea sa lame d'une torsion brusque.

Ses yeux avaient retrouvé leur lueur normale, constata Grobourin. Les lèvres du soldat tremblèrent, esquissant un sourire.
- Je... je te remercie, camarade. J'étais ici depuis... trop longtemps...

Le soldat mourut, appuyé contre le mur. Et, alors qu'il mourait, Grobourin poussa un cri, car sa chair était en train de se dissoudre. Elle disparut sous ses yeux comme si l'homme avait vécu d'innombrables éons et qu'à présent son corps était délivré du sortilège qui le retenait prisonnier. La chair était partie, seuls les os subsistaient, tandis que l'armure et l'épée se rouillaient rapidement.

L'Aquilonien frissonna.

Depuis combien de temps le soldat se trouvait-il dans le labyrinthe ?

Allait-il lui aussi connaître le même sort, ne mourant jamais, bien que mort pour le monde extérieur ? La fureur lui fit pousser un grognement rauque. Non ! Par Mitra ! Il parviendrait jusqu'au centre du labyrinthe et s'emparerait du trésor qu'il dissimulait.
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MessageSujet: Re: Le Trésor dans le Labyrinthe   Le Trésor dans le Labyrinthe Icon_minitime1Mer 25 Avr - 4:03

Grobourin s'agenouilla et examina le sol. Une légère poussière recouvrait les dalles, une poussière qui indiquait le chemin emprunté par le soldat. Celui-ci était venu du tunnel de droite. En conséquence, lui-même devait emprunter celui de gauche. Il était parfaitement évident que le tunnel de droite ne conduisait nulle part et ne le rapprocherait pas de la chambre au trésor.

Il s'avança avec assurance.

Il marcha pendant une trentaine de mètres et arriva à une nouvelle bifurcation du tunnel. Quelle voie suivre à présent ? Son habileté à suivre une piste ne pouvait le servir ici, puisqu'il n'y avait aucune trace, aucun signe indiquant qu'un homme ait jamais emprunté ce chemin auparavant. Grobourin poussa un grognement rauque. Le milieu d'un labyrinthe se trouve toujours en son centre géographique, raisonna-t-il. Où était-il en ce moment, par rapport à ce point ?

Il refit mentalement le chemin parcouru. Il se dit qu'il devait prendre la voie de droite, qui le conduirait nécessairement plus profondément à l'intérieur du labyrinthe, en son cœur.

Il reprit sa progression, ses yeux se portaient sans cesse de gauche à droite, s'attendant à une attaque de tous les instants. C'est dans cette disposition d'esprit qu'il atteignit une pièce ronde dont le sol était recouvert de sable blanc et le toit était un dôme immense en or, situé très haut au-dessus du sol sablonneux.

Grobourin s'immobilisa. Son âme de barbare sentait un danger proche, mais il n'apercevait aucune menace insidieuse. Haussant ses larges épaules, il chassa cet avertissement prémonitoire et avança, marchant sur le sable.

Il avait parcouru trois mètres à peine sur le sable lorsque la tempête se déchaîna.

Les sables se soulevèrent brusquement du sol qu'ils recouvraient, formant de minuscules tourbillons qui cinglaient les jambes nues et bronzées de l'Aquilonien, au-dessus de ses bottes de guerre aux revers de fourrure. Les minuscules grains blancs le transperçaient, semblables aux dards de dix mille abeilles.

Ce n'était pas un ennemi contre lequel il pouvait utiliser son épée !

Grobourin poussa un rugissement de fureur, voûta son dos et mit son avant-bras puissamment musclé devant ses yeux pour les protéger des tourbillons de sable. Ceux-ci avaient grandi à présent et s'étaient rejoints pour former des cônes plus importants de folie tournoyante, semblables à des trombes pâles. Grobourin plongea à l'intérieur de ce cyclone.

Il aurait voulu hurler sa douleur. Il avait l'impression que l'on brûlait sa peau nue, là où elle n'était pas protégée par son pourpoint et ses bottes et qu'elle se couvrait de cloques. Il avait connu les bourrasques de neige cinglantes et coupantes des Monts Eiglophiens, et cette tornade de sable leur ressemblait beaucoup. En tous cas, elle était tout aussi supportable. Il grogna, serra les dents et poursuivit sa lente progression.

Au-dessus de lui, le dôme d'or était devenu rouge ardent, ajoutant une chaleur insupportable à la cruelle tempête de sable. Grobourin continuait d'avancer, il était un atome se mouvant au sein d'une éruption apparemment sans fin de chaleur desséchante et de sables cinglants.

Il résistait malgré tout, et ses jambes frissonnaient sous la douleur cuisante produite par les grains tourbillonnant autour de lui. Puis...

La clameur qui emplissait ses oreilles mourut.

La chaleur n'accablait plus sa tête et son dos. Inondé de sueur, Grobourin titubait comme un homme ivre. Il réalisa alors qu'il se trouvait sur le bord opposé de la fosse de sable et que son poids, ne reposant plus sur la surface sablonneuse, avait contribué à arrêter le mécanisme ingénieux qui déclenchait la tornade. Il laissa couler la sueur sur son corps palpitant et respira bruyamment.

- Mitra ! Je n'aurais pu en supporter davantage !
, gronda-t-il. Il abaissa son regard sur lui-même. Des grains de sable étaient encore pris dans sa pelisse de fourrure et son pourpoint de cuir. Mais, à sa grande surprise, sa peau ne portait pas la marque cruelle des sables qui l'avaient cinglée et transpercée.

Grobourin s'ébroua, tel un chien sortant de l'eau.

Le couloir du labyrinthe s'ouvrait devant lui, comme une invite. Quels autres dangers abritait-il ? Quelles autres inventions conçues par un cerveau démoniaque étaient dissimulées dans l'ombre, l'épiant, prêtes à le prendre dans leur piège ? Bah, de quelque nature qu'elles fussent, il devait aller de l'avant !

Grobourin découvrit ses solides dents blanches en un sourire dépourvu de toute gaieté. Rien au monde ne pourrait le décider à affronter de nouveau cette tempête de sable, en supposant qu'il en eut la faculté. Il tourna son large dos à la fosse infernale et se remit en marche.
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MessageSujet: Re: Le Trésor dans le Labyrinthe   Le Trésor dans le Labyrinthe Icon_minitime1Dim 6 Mai - 21:07

A l'endroit où se terminait le tunnel s'ouvraient trois entrées de souterrain. Selon un raisonnement qui lui était propre, et qui pour tout autre aurait parut être relevé du pur hasard, Grobourin emprunta le couloir de droite.

Soudain il entendit un hurlement, un gémissement exprimant une horreur et un désespoir extrêmes. Le cri provenait de quelque part devant lui, et c'était une femme qui hurlait son épouvante !

Grobourin se mit à courir.

Il réalisait que chacune de ses foulées pouvait fort bien le rapprocher de sa perte ! C'était peut-être un leurre, destiné à le jeter entre les griffes de quelque monstre inconcevable, contre lequel même ses muscles de géant et ses prouesses de guerrier s'avéreraient inutiles. Mais il savait aussi qu'il désirait un obstacle matériel auquel il pourrait se mesurer, un adversaire contre lequel il pourrait employer ses muscles et son épée.

Il ne voulait pas de fosses emplies de sable inanimé. Il voulait de la chair à souiller de sang, de la viande à taillader. Ses dents grincèrent comme la fureur s'emparait de lui.

Complètement ramassé sur lui-même, il se précipita à l'intérieur d'une immense salle sur laquelle donnait le couloir du labyrinthe. Il s'immobilisa promptement pour lever les yeux vers des ombres immenses, vers une obscurité arachnéenne, encombrée de fils luisants, enduits d'une substance visqueuse, qui allaient d'un bout de la pièce à l'autre, de la partie supérieure du haut plafond jusqu'au sol rocailleux.

Une jeune femme était accrochée à ces filaments, à cinq mètres au-dessus de sa tête, dans les airs. Elle hurlait, la tête rejetée en arrière, de telle sorte que ses longs cheveux bruns étaient pris et retenus par la substance collante, comme l'étaient ses bras et ses jambes nus. Elle était vêtue de ce qui avait été autrefois une simple robe de paysanne, mais celle-ci était à présent réduite en lambeaux et sa peau crémeuse brillait au travers de ses accrocs.


Le Trésor dans le Labyrinthe Ithc6f10
Au-dessus d'elle, se déplaçant sans se presser le long de sa toile, s'approchait une gigantesque araignée. Ses cinq yeux étincelaient, et deux sortes d'antennes s'agitaient et frissonnaient comme elle s'approchait de sa proie sans défense.

La femme hurlait, en proie à une terreur animale. Elle n'avait pas vu Grobourin, mais l'avance hésitante du monstre lui apprit qu'un élément nouveau était apparu au sein de ce piège qui devait être mortel pour elle.

Sa bouche se ferma. Au lieu de crier, elle sanglotait tout en parcourant du regard la salle immense. Ses yeux bruns s'écarquillèrent à la vue de Grobourin le barbare.
- Va-t-en, fuis cet endroit ! s'écria-t-elle. Il ne te fera pas de mal tant que je suis ici et qu'il peut me... me dévorer. Mais méfie-toi des toiles d'araignée... elles s'abattent sur tout ce qui bouge, telles des créatures vivantes !

Sa voix se transforma soudain en un cri aigu.
- Derrière toi !
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MessageSujet: Re: Le Trésor dans le Labyrinthe   Le Trésor dans le Labyrinthe Icon_minitime1Jeu 10 Mai - 20:00

Grobourin pivota rapidement sur lui-même, brandissant son épée, prêt à affronter le danger, comme seul un barbare ou un animal peuvent réagir. La lame s'abattit, son tranchant acéré sépara la toile luisante qui s'abattait vivement à travers les airs, ressemblant à des rets visqueux.

Le monstre dressé sur ses huit pattes parut frissonner alors que sa toile était tranchée, pratiquement comme si une partie de son propre corps venait 'être tailladée. Grobourin éclata d'un rire retentissant.

Il s'évertuait à frapper de tous les côtés avec sa lame, découpant et tranchant la toile jusqu'à ce qu'elle pende en fins lambeaux. De temps en temps, il jetait un coup d'oeil au-dessus de lui, vers l'endroit où était tapi le monstre arachnéen, qui s'accrochait aux filaments visqueux et émettait de légers cris de douleur.
- Fuis ! lui cria la jeune fille. Fuis ! Il est trop tard... tu ne peux plus me sauver !
- Par Mitra ! Me prendrais-tu pour un ingrat ? Tu m'as prévenu du danger que représentait le filet... je ferai tout mon possible pour te sauver.

Il eut un rire farouche, tandis qu'il s'activait avec son arme.
- Si le trésor est vraiment ce qu'il est supposé être, il y aura suffisamment de richesses pour nous deux !

La créature sur la toile accourait rapidement vers Grobourin à présent. Ses grandes mandibules claquaient follement comme si le monstre savourait par avance le goût de la nourriture dont il allait se repaître. Le barbare se ramassa sur lui-même, sans jamais quitter des yeux la monstruosité qui arrivait rapidement sur lui.

- La toile sur ta gauche ! hurla la jeune femme.
Grobourin grogna et pivota rapidement sur lui-même, prêt à taillader la substance visqueuse qui s'abattait sur lui. Du coin de l’œil, il vit que la créature arachnéenne accélérait son allure. Son énorme dard était prêt à s'abattre. L'Aquilonien pressentit que si le dard s'enfonçait dans sa chair, le poison qu'il contenait le paralyserait aussitôt, le mettant ainsi à la complète merci du monstre.

La chose monstrueuse s'approchait rapidement. Son dard se dressa... puis s'abattit pour frapper !
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MessageSujet: Re: Le Trésor dans le Labyrinthe   Le Trésor dans le Labyrinthe Icon_minitime1Lun 28 Mai - 15:03

Grobourin se jeta à plat ventre. Il pointa son épée vers le haut, qui s'enfonça profondément dans l'abdomen mou du monstre. Il tourna la lame cruellement avant de la dégager d'un mouvement brutal.

L'une des pattes de la créature lui décocha un léger coup qui le fit rouler à terre, plusieurs fois sur lui-même. Des airs, les toiles fondirent sur lui. Un filament saisit une jambe, un autre son bras gauche. Il fut alors entraîné vers le haut, suspendu dans le vide, tiré et écartelé comme s'il était supplicié sur une roue, tandis que les deux toiles se battaient pour la possession de son corps.

L'Aquilonien poussa un hurlement angoissé.

Il était suspendu à cinq pieds au-dessus du sol, écartelé par ces filaments visqueux. Il sentait que son bras risquait d'être arraché de son épaule, et sa jambe de sa hanche. Il se balançait désespérément et s'agitait en vain, sachant que l'être arachnéen s'approchait lentement de lui.

Le monstre agonisait, mais il n'était pas encore mort. Son dard était une fine lance, contenant suffisamment de poison pour le rendre sans défense. Il ne devait pas laisser cette lancette lui transpercer la peau !

Grobourin balança sa lame. La pointe de celle-ci pouvait juste atteindre les filaments qui emprisonnaient sa jambe. L'épée fendit une partie de la toile, mais pas assez pour qu'il fût libre. Il pendait là, se balançant d'avant en arrière, cruellement écartelé, tandis que le monstre agonisant se traînait péniblement vers lui.

Le mince dard se dressa.

Grobourin serra son épée dans son poing. Elle pesait lourd au bout de son bras alors qu'il ne pouvait la brandir que d'une seule main. Il devait calculer son coup, de façon à frapper au moment précis où cette lance s'abattrait sur lui. Il n'aurait pas d'autre opportunité de la couper en deux. La sueur envahit son visage.

Le monstre le dominait de sa masse. Ses yeux étaient aveuglés par le sang qui coulait de la blessure béante de son abdomen, mais le dard menaçant était pâle et immaculé. Il descendait le long de sa toile, n'étant plus qu'une tache en mouvement.

Grobourin balança son épée.

Au même instant, la toile qui retenait prisonnier son bras gauche émit une secousse, suffisamment importante pour faire dévier la trajectoire de l'épée. Celle-ci frappa violemment le dard à plat, et non de son tranchant acéré. La fureur de ses muscles barbares projeta la lance sur le côté, la lançant vers le filet gluant.

Grobourin ne pouvait plus se défendre à présent. Il était suspendu parallèlement au sol, pris dans les toiles trop tendues pour qu'il puisse asséner des coups avec son épée vers la créature arachnéenne. Il jurait entre ses dents étroitement serrées et continuait à se débattre. Ses muscles se nouaient et tressautaient dans la sauvagerie de son combat, mais celui-ci semblait bien désespéré !
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MessageSujet: Re: Le Trésor dans le Labyrinthe   Le Trésor dans le Labyrinthe Icon_minitime1Mar 29 Mai - 19:15

Et pourtant...

Les toiles étaient parcourues par un mouvement frénétique. Se pouvait-il que son corps fût la cause de telles secousses ? Grobourin continuait de se débattre, s'efforçant d'arquer son corps pour libérer sa jambe et son bras. Il eut l'impression que sa jambe était un peu plus libre, comme la toile visqueuse glissait très légèrement !

La jeune fille poussa un cri.
- Son dard est pris à son propre piège. Regarde !

L'Aquilonien regarda de côté. Son épée avait heurté le dard et l'avait projeté vers les filaments qui emprisonnaient sa jambe. Le monstre arachnéen essayait de se dégager du filet visqueux, donnant de furieux coups de tête et l'agitant dans tous les sens, comme sa propre substance gluante adhérait voracement à la lance.
- Cette partie de son corps est vulnérable aux toiles, sanglota la jeune fille, écartelée sur une autre partie du filet. Le monstre est immobilisé solidement. Allons, libère-toi à présent !

Mais déjà Grobourin portait des coups furieux vers la toile qui retenait prisonniers à la fois sa jambe et le dard du monstre. L'épée tranchait les filaments visqueux, qui laissaient un peu de la substance grise sur la lame. Haletant, invoquant Mitra, l'Aquilonien se battait contre la toile comme s'il s'était agi d'un ennemi en chair et en os !

Il était aidé dans son combat par l'animal furieux qui secouait sa tête monstrueuse dans sa propre tentative pour se dégager, afin d'être à même de tuer son meurtrier !

Grobourin finit par l'emporter. Les toiles se séparèrent, ses deux pieds heurtèrent le sol. A présent, Grobourin était en mesure de tourner son épée vers les filaments qui enserraient son bras gauche. En quelques instants, il s'était délivré. Quelques filaments encore suintants étaient toujours collés à sa peau, mais il était libre de ses mouvements. Il n'était plus prisonnier des toiles.

Il se précipita sur la créature arachnéenne.

La lame étincela, puis fut plongée profondément dans le thorax.

Le monstre mourut, saisi de convulsions, toujours retenu par son dard à ses propres toiles. Le barbare ne perdit pas davantage de temps avec lui, après s'être assuré, d'un coup d’œil impitoyable, que le tête était pratiquement séparée du corps. Il se détourna et courut vers la toile à laquelle était suspendue la jeune fille cruellement écartelée.

Son épée trancha suffisamment de toiles pour que le seul poids de la jeune fille entraîne le restant des filaments vers le bas, où il put facilement les détruire. Elle se jeta alors contre lui, sa tête penchée, son visage pressé contre son pourpoint de cuir.

Grobourin la laissa sangloter de soulagement, un bras passé autour de sa douce taille. Il comprenait parfaitement et sympathisait avec ses réactions. Lui-même avait connu en maintes occasions cette joie éperdue d'être libre, sain et sauf !

Libre ? Eh bien, pas tout à fait à vrai dire !

- Que faisais-tu... toi, une jeune fille... dans ce piège à rats ?
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MessageSujet: Re: Le Trésor dans le Labyrinthe   Le Trésor dans le Labyrinthe Icon_minitime1Dim 3 Juin - 19:00

Partagée entre les rires et les pleurs, elle leva les yeux vers lui. C'était une jolie fille. Elle avait une peau blanche et lisse, au teint ivoirin, de grands yeux bruns et des lèvres pulpeuses et sensuelles, faites pour embrasser. Ses cheveux bruns tombaient en désordre dans son dos et sur son front. Aussi elle dut élever les mains pour se recoiffer un peu et dégager son visage.

- Je suis Miramel, l'une des servantes du magicien Pthoomol, qui a construit ce labyrinthe, répondit-elle. Je l'ai aidé à le bâtir en fait, alors que j'étais sous l'empire de ses sortilèges.

Grobourin cligna des yeux.
- Le magicien Pythoomol ? Mais je croyais que c'était Ulnar Themaquol qui l'avait construit, pour y abriter un trésor !
- Non, il n'a pas été construit par Ulnar Themaquol, bien qu'il ait été bâti à son intention. Ses grands yeux bruns lui adressèrent une supplique. Tu ne dois plus me poser de questions. Lorsqu'il m'a condamnée au labyrinthe, Pthoomol m'a délivrée d'une grande partie des sortilèges au moyen desquels il me gardait assujettie à sa volonté... mais pas de tous. Je ne peux t'en dire davantage.

Elle tendit le bras et prit sa grande main entre ses doigts menus.
- Ce que je peux faire pour toi, je le ferai. Je peux te conduire à travers le labyrinthe jusqu'à la chambre centrale... où se trouve le trésor.

Grobourin la suivit là où elle le menait, d'une mine renfrognée.
- Si tu connais si bien ce dédale, comment se fait-il que tu te sois laissée prendre dans les toiles ?

Elle eut un rire cristallin et délicieux, puis tourna son joli visage par-dessus son épaule pour lui lancer un regard enjôleur.
- Parce que... bien que je connaisse chaque tour et détour du labyrinthe... je suis aussi vulnérable et exposée à ses dangers que quiconque. Je m'étais engagée à mi-chemin dans le repaire du monstre arachnéen lorsque j'ai réalisé soudain que je m'étais trompée de couloir. et les toiles visqueuses ont fondu sur moi.

Ses épaules nues se haussèrent.
- Je suis restée suspendue ainsi pendant un long moment, regardant la créature dévorer ses autres victimes... avant qu'elle s'occupe de moi. Depuis longtemps, il n'y a plus tellement de visiteurs, à la recherche du trésor. Autrefois, il y en avait un grand nombre. Maintenant... peu viennent tenter leur chance et essayer leur adresse.

Ses yeux bruns parcoururent son corps immense.
- Tu pourrais bien réussir là où les autres ont échoué. C'est la première fois qu'un homme aussi grand, fort et courageux que toi, se présente ici. En effet, tu as eu un geste héroïque en t'attardant dans cette salle pour tenter de me sauver, alors que tu aurais pu poursuivre ton chemin. J'apprécie ce que tu as fait. J'essaierai de te payer en retour.

Elle eut un sourire triste.
- Nous pourrions vivre ici éternellement, toi et moi. Personne ne meurt de vieillesse ou de faim à l'intérieur de ces murs. La magie de Pthoomol est très puissante. J'ai aménagé et meublé une petite chambre, j'y ai apporté des vins ordinaires et de la nourriture... pour le plaisir du gourmet, non pour rester en vie... nous pourrions être très heureux.

Grobourin songea au monde extérieur, à ses dangers et à ses problèmes. Il n'était pas une taupe pour s'enterrer dans cette construction souterraine pour le restant de ses jours ! Il avait un vif désir de sentir à nouveau le vent soufflant de la Mer Occidentale, les rafales de vent glacées déferlant sur le monde des forêts de Cimmérie, de revoir les étoiles brillant dans le ciel nocturne au-dessus des pyramides de Stygie.

Il secoua lentement la tête.
- Non, cela est impossible. Je suis désolé mais je ne puis rester ici. Son visage s'éclaira. Mais tu peux venir avec moi. Je volerai un cheval, ainsi tu pourras m'accompagner, et...

Ses doigts légers effleurèrent ses lèvres, les faisant taire. Un sourire triste apparut sur la bouche de la jeune fille.
- C'est impossible. Je ne peux sortir du labyrinthe. Si je le faisais... ce serait ma mort.

Ils se tenaient tout près l'un de l'autre. Les yeux bruns de la jeune fille étaient levés vers lui et imploraient ses yeux gris. Miramel fit un pas en avant, qui l'amena tout contre le barbare. Ses bras nus enlacèrent son cou et elle l'embrassa passionnément, comme s'il était l'amour perdu de sa vie et qu'il lui était revenu.

Doucement elle se détacha de lui. Un rideau de larmes gênait sa vision, aussi sa main chercha en aveugle celle de Grobourin. Ce fut presque avec colère qu'elle essuya de la main ses joues mouillées par les pleurs.
- Que ce qui doit arriver arrive, murmura-t-elle soudainement, puis elle le tira par la main. Viens ! Cesse de tourmenter une pauvre fille solitaire. Tu désires accéder au cœur du labyrinthe ? Je vais te montrer le chemin.
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MessageSujet: Re: Le Trésor dans le Labyrinthe   Le Trésor dans le Labyrinthe Icon_minitime1Sam 9 Juin - 23:59

Il courait à sa suite, le long des couloirs souterrains. Il allait là où sa main ou un mot chuchoté le guidaient. Il entrevit des traquenards mortels en d'autres parties du labyrinthe. Il aperçut le reflet étincelant d'épées acérées comme des rasoirs, suspendues à un plafond, fendant l'air et oscillant, telles un pendule. Il aperçut un homme de haute taille, tout de métal, qui se tenait immobile, attendant que des victimes dirigent leurs pas vers son énorme hache. Il entrevit aussi des ténèbres striées de lumières rouges qui lui semblèrent les plus dangereuses, en raison de la menace même que leurs noirceurs dissimulaient.

Miramel connaissait les façons de déjouer ces pièges.
- Parfois, Pthoomol condamnait l'une de ses favorites à passer trois jours dans ces tunnels, avant d'en faire don à Ulnar Themaquol. Lorsque les trois jours étaient écoulés et que la pauvre fille était totalement brisée, il m'envoyait la chercher pour l'en faire sortir.
- Est-ce Pthoomol qui a placé le trésor dans le labyrinthe ?
Miramel hésita. "On pourrait dire cela... en un sens."
- Tu es bien mystérieuse, grogna-t-il.
- Seulement parce que je suis toujours sous l'emprise de sortilège, s'exclama-t-elle, lui adressant un regard qui le suppliait de comprendre. C'est avec joie que je te dévoilerais tout... mais on m'a interdit de la faire. Tu dois te fier à moi.

Ils coururent pendant ce qui parut être des heures au barbare gigantesque. Puis Miramel se recula contre un mur et tendit la main devant elle.
- Marche droit devant toi, fit-elle dans un souffle. Le centre du labyrinthe se trouve au bout de ce passage, juste après le coude.

Grobourin abaissa les yeux vers la jeune fille.
- Ceci n'est pas une ruse, hein ? demanda-t-il. Mais les yeux bruns le regardèrent avec une innocence teintée de sincérité.

Comme pour faire amende honorable pour ses soupçons, il posa un instant la paume de sa main sur sa tête, et caressa ses longs cheveux bruns.
- Attends-moi. Il y aura plus qu'assez de trésors pour toi, crois-moi. Je ne suis pas un ladre, je partagerai avec toi.

Son sourire fut triste.
- Ni toi ni moi ne pourrons jamais jouir du trésor dissimulé dans le labyrinthe, Grobourin. Mais tu dois découvrir cela par toi-même.

Le barbare laissa son regard fixé sur elle pendant un long moment. Le mystère s'ajoutait au mystère ! Existait-il quelque chose de sain d'esprit et de normal dans ces catacombes ensorcelées ? Son visage était innocent de toute traîtrise, mais il se souvenait qu'elle était sous l'emprise d'un sort.

Grobourin l'embrassa sur la joue et dégaina son épée.

Il s'avança dans le tunnel, sa silhouette imposante rapetissait les dimensions de celui-ci. La réponse à tous ces mystères se trouvait devant lui. Dans quelques instants, il connaitrait la vérité.
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MessageSujet: Re: Le Trésor dans le Labyrinthe   Le Trésor dans le Labyrinthe Icon_minitime1Dim 24 Juin - 13:24

Il s'immobilisa sur le seuil d'une vaste pièce, de forme carrée. Il crut tout d'abord que la pièce était vide, comme il n'apercevait pas de coffres remplis de pièces d'or, ni de cassettes débordant de gemmes rares et d'une valeur inestimable. Il n'y avait rien de tout cela, seulement le sol, les quatre murs, le haut plafond et...

L'être était tapi dans un coin. Il reniflait.

Grobourin sentit ses poils se hérisser sur sa nuque. Etait-ce cela le trésor pour lequel des hommes se battaient et mouraient dans le labyrinthe ? Cette chose-homme couverte de poils était-elle à sa façon un trésor... même pour Ulnar Themaquol ? Il ne parvenait pas à le croire.

La créature dormait, pelotonnée en une boule de fourrure rousse, dans un coin opposé de la pièce. Elle reniflait et grognait, poussant des vagissements. De tous les pièges qu'il avait rencontrés, celui-ci... s'il s'agissait bien d'un piège, à vrai dire... semblait le moins dangereux.

Refusant de croire ce que ses yeux lui montraient, il examina à nouveau la pièce. Mais il ne vit pas davantage de coffres, de monceaux de pierres précieuses ou des lingots d'or, aucun indice des richesses dissimulées par le magicien. Il n'y avait que la créature rougeâtre grognant pour elle-même. Grobourin marmonna de rauques imprécations comme il traversait la pièce.

Brusquement, comme si elle se rendait compte seulement maintenant de la présence de Grobourin, la boule de fourrure rougeâtre se déroula. Une tête ornée de cornes se leva, le corps se dressa, deux jambes velues se fléchirent et la créature se mit debout.

- Par Mitra ! s'exclama Grobourin, frappé de terreur.

Le corps de forme humaine était recouvert de poils rougeâtres. Il était encore plus imposant et plus musclé que le sien et avait la tête d'un taureau, pourvue de grandes cornes blanches et étincelantes. Les yeux de taureau étaient rouges et petits. Les muscles de son torse, de ses bras et de ses jambes...

Grobourin poussa un grognement. Les jambes étaient en fait les pattes d'un animal, et se terminaient par des sabots fendus. Il les voyait distinctement, maintenant que le monstre n'était plus couché et roulé en boule. Sa main souleva son épée, maintenant sa lame prête comme l'homme-taureau abaissait sa tête munie de cornes. De derrière ses hanches, apparut une queue fine et dépourvue de poils qui s'agitait dans les airs.

L'homme-taureau poussa un mugissement.

Ce beuglement tonitruant retentit douloureusement dans les oreilles de Grobourin. Il supposa qu'il était destiné à l'effrayer, à le figer sur place, à le priver de mouvement durant les quelques secondes nécessaires à l'homme-taureau pour arriver jusqu'à lui. Et, en effet, comme ce cri affreux sortait de sa gorge, l'être chargea tête baissée, les cornes pointées vers lui pour le transpercer.

Grobourin abattit son épée.

L'homme-bête leva une énorme main et referma une paume à la texture du cuir autour de la lame, l'arrachant des doigts de Grobourin. L'acier bleuté vola à travers la pièce, heurtant bruyamment l'un des murs. Grobourin renifla et sentit quelque chose toucher sa cuisse.

Il bougea mais trop tard. La corne acérée sur le point de déchirer les muscles puissants de sa cuisse vigoureuse ne fit que l'érafler, laissant un sillon sanglant sur son passage. Grobourin bondit sur le côté, son poing fermé formant un marteau de forgeron de chair !

Et ce marteau s'abattit.

Ses jointures accusèrent le choc violent, ses yeux virent la tête de taureau rejetée sur le côté et écartée de lui. Grobourin voulut faire suivre ce premier coup d'un second, mais l'être-taureau pivota sur ses sabots et lui décocha un coup de poing.

Grobourin vit arriver le poing et se baissa. Mais il ne vit pas la queue s'enrouler autour de ses chevilles et tirer ensuite. Le barbare partit à la renverse, restant silencieux malgré sa surprise. Il était inutile de gaspiller ses réserves d'air en poussant un cri. Il n'avait aucun allié dans ce labyrinthe, et c'était son corps vigoureux et ses muscles puissants, saillant comme des cordes, qui affrontaient le taureau humain. Il avait par conséquent besoin de tout l'air que ses poumons pouvaient contenir.

Tel un chat, il se retourna dans les airs, retombant à terre sur ses talons. L'homme-taureau chargeait tête baissée et ses sabots martelaient le sol. Grobourin se ramassa sur lui-même, les mains tendues en avant.
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