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 Notre nom est... LEGIO AUXILIA

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MessageSujet: Notre nom est... LEGIO AUXILIA   Notre nom est... LEGIO AUXILIA Icon_minitime1Dim 27 Juin - 12:43

Notre nom est... LEGIO AUXILIA Notren10
Le village d'Elymia était calme, comme endormi. Ses maisons de briques et de boue séchée reposaient au creux d'une vallée peu profonde. Un petit cours d'eau serpentait paresseusement au-delà du village, coulant vers l'est, vers la Khorotas, tandis que des saules contemplaient leurs reflets dans le courant sombre et indolent.
De l'autre côté, la route sinuait en gravissant la légère pente de la crête. De celle-ci parvint le bruit caractéristique d'une troupe en marche, sous un nuage de poussière soulevé par les sabots des chevaux : l'armée rebelle approchait...
En tête de la colonne avançant au trot, se tenait le général Conan. Il portait comme les autres une cotte de mailles et le capitaine Gyrto chevauchait à ses côtés. Derrière eux suivaient une centaine de cavaliers, les lances dressées à la verticale. Les étendards écarlates au léopard doré du Poitain resplendissaient sous un ciel radieux, et parmi eux flottait fièrement celui de leur général : un lion d'or sur champ noir. Au loin sur la route derrière eux suivait le reste de l'armée rebelle en marche : quelques huit mille hommes, eux-mêmes suivis par les chariots de ravitaillement.

Elymia était un passage obligé vers la capitale, Tarantia, et donc la fin de la tyrannie de Numedides dont la folie, disait-on, s'aggravait de jour en jour. Examinant les maisons assoupies sous le soleil estival, Conan grimaça.
- C'est trop calme à mon goût, murmura-t-il. Les gens devraient aller et venir joyeusement, par une aussi belle journée.
- Peut-être font-ils une sieste, suggéra Gyrto. Ou bien travaillent-ils aux champs ?
- Y compris les enfants et les vieillards ? Les yeux de Conan se réduisirent, pareils à des fentes. Je n'aime pas celà.
- Qui sait, ils se cachent peut-être, craignant d'être dépouillés ou massacrés.
- Envoie deux éclaireurs jusqu'au village, ordonna Conan. Nous attendrons ici.
Deux cavaliers descendirent rapidement la légère pente et se dirigèrent vers le village si paisible en apparence...

Au sein de celui-ci, des yeux scrutaient attentivement la venue des éclaireurs. Refermant discrètement la porte du temple qui lui avait permis d'observer ses ennemis, le capitaine Janus Dario se tourna vers la foule rassemblée sous la menace des armes. D'un geste et d'une voix fermes, il leur commanda :
- Silence, vous tous. Le premier qui bouge ou qui fait le moindre bruit sera tué sur le champ!
Dans l'obscurité de la vaste salle aux murs de pierre qui leur servait de temple, les villageois se pelotonnèrent les uns contre les autres. Tous cachaient mal l'angoisse et la peur qui les étraignaient et les mères serraient contre elles leurs enfants, les berçant ou chuchotant des paroles réconfortantes.
- Maman...
- Chuuut...

Ils entendirent distinctement les cavaliers passer à côté du temple et circuler entre les divers bâtiments. Bientôt, les bruits de sabots décrurent dans le lointain.
- Ils se sont éloignés, n'ayant rien remarqué d'anormal, murmura un soldat en direction du capitaine.
Un homme à la peau sombre vêtu d'étrange façon d'une sorte de robe, se fraya un passage d'entre la foule compacte des villageois. Ses sourcils froncés et ses mâchoires serrées en disaient long sur la colère qu'il laissait à présent s'exprimer. Son aquilonien, lorsqu'il parla était parfait, malgré le léger accent qui trahissait son origine.
- Soldat ! Ceci est intolérable ! J'exige que vous nous relâchiez, cette plaisanterie n'a que trop duré !
Le capitaine Dario haussa un sourcil et son ton se fit ironique.
- Plaisanterie ? Nous sommes en guerre, au cas où cela vous aurait échappé. Ces deux cavaliers qui viennent de passer n'étaient que les éclaireurs d'une armée d'invasion, menée par ce vaurien de barbare, Conan. Et les pillards du Poitain se sont joints à lui et marchent à son côté. Tous les aquiloniens un tant soit peu censés se souviennent encore de l'époque où le Poitain nous a attaqué et... mais je ne vais pas discuter avec un..., il toisa l'étranger, un espion stygien. Il fit un geste de la main. Soldats, ligotez-le et baillonnez-le; quand le piège que nous avons tendu à Conan se sera refermé sur lui et que la victoire sera nôtre, nous amènerons au Comte Ulric, notre général, cet espion. Il décidera de son sort. Quand à la sorcière que nous avons trouvée psalmodiant des incantations tout en cassant des cailloux...
- Du basalte, chien d'ignorant ! Puisse Krugg le Pourvoyeur dessécher tes entrailles !
Celle qui siffla ces imprécations était une jeune femme de grande beauté, malgré la cicatrice qui lui barrait l'oeil gauche. Elle était déjà ligotée et était allongée contre l'un des murs. Son corps et son visage portaient des marques visibles de coups récents.
- Quant à la sorcière, disais-je, elle sera brûlée vive pour son hérésie.

Le prêtre du village fit un pas en avant, prenant le risque de braver les pointes des lances qui menaçaient de le transpercer. Sa voix était claire et assurée tandis qu'il affrontait du regard celui de l'officier.
De sous ses épais sourcils ses yeux gris semblaient lancer des éclairs, et son épaisse moustache blonde frémissait de colère. Sa défroque de toile ne parvenait pas à dissimuler un corps solidement charpenté, aux muscles bien dessinés et durs. Le père Blackangel, puisque c'était ainsi qu'il se faisait appeler, n'avait pas toujours été prêtre...
- Capitaine Dario. Au nom de Mitra, qui est notre père à tous, je réclame la pitié pour mes ouailles, ainsi que la clémence pour le stygien, Evelion, et Zabouwar, que tu qualifies bien vite de sorcière.
Le Capitaine le fit taire en levant la main.
- Suffit, prêtre, tes suppliques n'y changeront rien. Estime-toi heureux que je vous laisse la vie sauve. Tu n'es pas sans ignorer le sort réservé aux traîtres...
- Mais...
- Suffit ! Et silence, à présent ! Je ne veux plus rien entendre, compris ? Voilà nos ennemis qui approchent enfin, tout droit vers le piège que nous leur préparons.
Dario se détourna et alla coller son oeil dans un interstice qu'il avait pratiqué avec son épée entre deux pierres du mur jouxtant la porte. Le silence se fit lourd dans la pièce plongée dans la pénombre. Scrutant les visages autour de lui, Blackangel croisa le regard d'une de ses amies, Steff, qui lui fit comprendre qu'elle était prête à agir à son signal. Discrètement, il fit "non" de la tête, le moment n'était pas venu d'agir. Des actes précipités et mal calculés pouvaient mettre en danger la vie des enfants et des femmes innocents dont il se sentait responsable. Il leur fallait attendre... Tout comme les autres villageois, il porta son attention sur les bruits qui parvenaient de l'extérieur...

Les deux éclaireurs avaient rejoint leurs compagnons au galop et avaient déclaré que tout était tranquille.
- C'est bon, allons jeter un coup d'oeil, gronda Conan.
Gyrto fit signe à ses cent lanciers d'avancer à un trot rapide.
Le soleil formait un gigantesque disque orange comme il se glissait vers l'ouest à l'horizon; les maisons d'Elymia se détachaient, sombres et sinistres, sur sa lueur embrasée. Les rebelles regardaient autour d'eux avec une certaine appréhension; il n'y avait toujours aucun signe de vie humaine dans la rue crasseuse ou derrière les seuils des portes fermées.
- Ils ont peut-être appris, suggéra Gyrto, que deux armées s'approchaient, la nôtre et celle du Comte Ulric... et ont pris la fuite, redoutant d'être pris entre l'enclume et le marteau.

Conan haussa les épaules, regardant autour de lui tel un loup aux aguets. Dans la colonne derrière lui, sa méfiance n'échappa pas à d'autres yeux. L'immense Fearghal, lui aussi Cimmérien, partageait ce sentiment d'un danger imminent, sans qu'il put préciser lequel. Il ajusta la grande courroie qui maintenait sa grande épée dans son dos. De chaque côté de la route se dressaient des maisons basses aux toits de chaume. La façade d'une maison était ouverte, et un comptoir dressé devant elle. Une chope grossièrement peinte au-dessus de l'humble porte proclamait que c'était le débit de boissons du village, celui-ci étant trop petit pour avoir une taverne. Au fond de la rue, une bâtisse ressemblant à une grange se dressait, légèrement en retrait. Des barres de fer disséminées, des tenailles et un brasero montraient qu'il s'agissait d'une forge; pourtant aucun tintement métallique n'en sortait. Les courts poils de la nuque du Cimmérien se dressèrent; il n'aurait su dire pourquoi.

Conan se tourna sur sa selle pour regarder derrière lui : le dernier homme de la double colonne entrait au trot dans la rue désertée. Les chevaux, avançant par paires, passaient au ras des maisons serrées les unes contre les autres, si resserré était le passage.
- Un endroit idéal pour une embuscade, dit Conan. Fais signe aux hommes d'avancer plus vite.

Gyrto allait transmettre l'ordre à son trompette, lorsqu'une autre trompette retentit soudain à proximité. A l'instant, les portes de toutes les maisons furent brutalement ouvertes et des soldats royalistes s'en déversèrent, lançant des cris de guerre farouches dans le crépuscule. Ils attaquèrent le détachement de Conan des deux côtés à la fois, leurs épées et leurs piques assoiffées de sang.
Devant la colonne, trois rangées de piquiers prirent rapidement position, bloquant la route et formant un mur hérissé d'acier. Lentement ils s'avançèrent; l'envie de se battre brillait dans leurs regards et les pointes de leurs lances étincelaient d'un cramoisi sombre dans les rayons du soleil couchant.
- Crom ! hurla Conan en dégainant son épée. Nous nous sommes jetés dans la gueule du loup ! Gyrto, dis à tes hommes de faire demi-tour, vite !

Le fracas de la bataille monta dans le ciel... les cris des hommes en colère, les hennissements des chevaux effrayés, le tintement des épées s'entrechoquant, le fracas des lames sur les boucliers, et le choc sourd des hommes tombant à terre. Rien de tout cela n'échappa au capitaine Janus Dario, qui jubilait en de grands gestes frénétiques, l'oeil vissé dans le trou dans la jointure du mur.
- Aha ! Vous êtes pris, mes gaillards ! Ce soir c'en est fini de votre minable rébellion. Oho ! Bien joué, soldat ! Celui-là tu l'as bien désarçonné ! Ouch, quel choc !

Attaqués de trois côtés à la fois, par un adversaire supérieur en nombre, les cavaliers de Conan se trouvaient dans une situation critique. L'étroitesse de la rue les empêchait de se regrouper en une formation compacte ou de prendre de la vitesse pour charger. Les soldats rebelles, aiguillonnés par la peur et la fureur, pointèrent leurs lances et cherchèrent à transpercer leurs assaillants. Certains lâchèrent leurs lances pour sortir leurs épées; ils tailladaient vers leurs attaquants, frappant vers le bas et faisant pleuvoir des coups bien calculés. Des hommes criaient des invocations à leurs dieux respectifs; des chevaux blessés se cabraient et hennissaient, hurlant comme des démons. L'un d'eux, éventré, s'abattit brutalement, jetant son cavalier à terre et l'immobilisant. Les royalistes se précipitèrent sur l'homme, hachant et tailladant sauvagement. Un instant plus tard, il gisait dans une mare de sang.

Un autre cavalier, cueilli par une lance brandie dans les airs, fut soulevé de sa selle et projeté sous les sabots ferrés d'un coursier éperdu de terreur. Un autre encore, le grand Cimmérien, fut désarçonné, mais il s'adossa au mur du temple et tint ses attaquants à distance, tandis que sa lame décrivait un arc de cercle menaçant. Une lance se planta dans sa cuisse mais ceux qui osaient s'approcher étaient repoussés par la grande épée qui projetait une pluie de sang dans son sillage.

Rugissant tel un lion, Conan se fraya un chemin pour remonter la colonne, se glissant entre ses hommes aux prises avec les royalistes et les murs les enserrant. Sa grande épée se levait et s'abattait rapidement; à chaque coup, un royaliste s'écroulait, le crâne défoncé, le bras tranché, ou ouvert de l'épaule au sternum, dans de grandes gerbes de sang. Tandis qu'il tailladait et hachait, Conan hurla de toutes ses forces :
- Filons d'ici, vite ! Demi-tour, quittez le village ! Regroupez-vous sur la route !
A cet instant, son cheval trébucha sur un corps étendu sur le sol. Conan tira violemment sur les rênes pour empêcher la chûte de l'animal. Un royaliste profita de cette ouverture pour l'attaquer mais Conan abattit son épée sur le bouclier levé avec une telle force que le fantassin tomba à genoux, le bras cassé.

Regardant autour de lui, il vit que la plupart de ses hommes avaient réussi à faire demi-tour et fonçaient à bride abattue, dans un nuage de poussière, vers la route, montant la pente au galop. L'immense Fearghal, qui tenait ses agresseurs à distance à force de moulinets de sa grande épée, avait disparu lui aussi; son corps ne jonchait pas la rue. Entre Conan et ses hommes battant en retraite, la rue étroite était remplie de fantassins royalistes. Ils se rapprochaient, lances hérissées et épées tirées, inexorablement des trois cavaliers acculés : Gyrto, un lancier et lui-même. Regardant vivement à droite, Conan aperçut entre deux maisons une venelle... un simple sentier parmi des herbes folles.
- Gyrto ! beugla-t-il. Par ici ! Suivez-moi !

(cliquez ici pour lire ce qui arriva à Fearghal durant ce temps)

Janus Dario exhultait : "Ahahahaha ! Bien joué, camarades ! Ces foutus rebelles apprendront qui est le maître ! Voilà Conan et ses hommes qui s'enfuyent la queue entre les jambes... gageons que la prochaine fois que nous les verrons, ce sera la tête au bout d'une pique !"
Il se redressa et se dirigea vers la porte, jetant un regard méprisant sur les villageois qui n'avaient pas bougé.
- Ouvrez la porte, ca devient irrespirable, ici ! Ces gueux sont sales et ils puent comme des animaux.
A ses hommes qui allaient baisser leurs armes, laissant en paix les villageois, le capitaine ordonna d'une voix sèche :
- Non ! Qu'ils restent enfermés ! Je ne voudrais pas que des... civils viennent compromettre les opérations !

Sous les protestations des habitants du village, les portes du temple furent refermées sur eux...

Le forgeron du village, un homme solide, se précipita sur la porte pour vérifier.
- Rien, à faire, fit-il en secouant les battants verrouillés de l'extérieur. Nous voilà enfermés comme des rats.
- Mitra aie pitié de nous ! Qu'allons-nous devenir ?
- Il faut avant tout garder son calme, dit Blackangel d'une voix assurée. Nous énerver ne nous mènera à rien. Détachons d'abord cette pauvre Zabouwar et le Stygien, Evelion.
- Ces soldats sont des brutes !
- Ouais ! Les rebelles ne nous auraient pas traité ainsi, c'est sûr.
- Qu'est-ce que tu en sais ? Ils sont peut-être pire.


Dernière édition par Paris le Dim 27 Juin - 19:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Notre nom est... LEGIO AUXILIA   Notre nom est... LEGIO AUXILIA Icon_minitime1Dim 27 Juin - 13:03


- On dit que Conan offre l'amnistie et le pardon pour à ceux qui combattraient pour lui.
- Qu'allons-nous faire, Blackangel ? demanda la jeune femme qui semblait bien le connaître. Elle avait coiffé ses cheveux noirs en une longue queue et ses yeux dorés exprimaient le désir de passer à l'action.
- Attendons que l'agitation retombe, là dehors, répondit le prêtre. Ensuite, nous forcerons la porte pour nous faufiler, le plus discrètement possible, jusqu'au campement des rebelles. Ceux qui le désirent, et d'office les femmes, les enfants et les personnes âgées, resteront ici, à l'abri.
- Les rebelles ? Mais... pourquoi faire ?

Blackangel désigna la jeune femme.
- Steff et moi parlerons à leur général. Nous estimerons s'il vaut la peine que nous prenions les armes à son côté. Avec l'aide de Mitra, la tyrannie qu'exerce le roi Numedides prendra fin et s'établira un règne de paix et de justice pour tous. Bon, les copains, écoutez attentivement...

Il avait l'habitude d'utiliser ce terme familier, vestige de son passé militaire, où tous les hommes formaient une fratrie au sein de l'unité. A voix basse, il exposa son plan...
Il s'interrompit dès qu'il entendit des voix de l'autre côté de la porte, dont celle du capitaine Dario. Celui-ci se faisait visiblement remettre à sa place.
- Et moi, je vous dis, capitaine Dario, de m'ouvrir ces portes. Ces villageois sont-ils des criminels pour qu'on les traite ainsi ?
- J'ai reçu pour consigne, répliqua Dario, indigné, de la part du comte Ulric lui-même, de les tenir à l'écart du champ de bataille que possible, afin qu'ils n'entravent pas la bonne marche des opérations...
- Ces opérations sont terminées, non, puisque vous avez repoussé les rebelles hors d'Elymia et les tenez en respect ?
- Certes... certes... mais je n'ai toujours pas reçu de contre-ordre.
- Eh bien, moi je vous en donne un ! Ouvrez ces portes !
- Le Comte...
- Ce n'est pas le comte Ulric qui est pour l'heure assis sur le trône d'Aquilonie. Au nom du roi, vas-tu m'ouvrir ces portes ?
- Tu en prends l'entière responsabilité...
Un cliquetis de serrure, puis le choc d'un madrier que l'on déplaçait, et la porte s'ouvrit sur un homme de grande taille, à la silhouette imposante recouverte d'une armure très sombre. Il congédia Dario et ses hommes pour faire un pas dans le temple où régnait l'obscurité. Il attendit que le capitaine se fut éloigné pour ôter son casque à crête, dévoilant un visage encore jeune, aux cheveux blonds légèrement bouclés.
Steff leva un bras en murmurant une incantation, mais le prêtre posa une main sur son bras, l'interrompant.
La voix de Blackangel, teintée de surprise, résonna dans l'espace du temple.
- Dibolo ?
- Qui... Non, cette voix !... Blacky ?
Les deux hommes tombèrent dans les bras l'un de l'autre, à force éclats de rire et accolades chaleureuses.
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MessageSujet: Re: Notre nom est... LEGIO AUXILIA   Notre nom est... LEGIO AUXILIA Icon_minitime1Dim 27 Juin - 13:06

Du faîte de la colline qu'il était parvenu à rejoindre, Conan balaya du regard la plaine vallonnée; bientôt, il découvrit un camp, au nord du village. On ne pouvait le voir du village, en raison d'une petite colline qui le dissimulait, mais vu d'ici, son importance était évidente. Des dizaines de feux scintillaient dans le crépuscule et de fins panaches de fumée ondoyaient dans la légère brise.

- C'est l'armée du comte Ulric, dit Conan. A ton avis, Gyrto, combien sont-ils ?
- D' après le nombre de leurs feux et l'étendue du camp, général, je dirais une douzaine de régiments. Qu'en penses-tu, Sardus ?
- Au moins vingt-mille hommes, capitaine, répondit le cavalier. Quelle est cette bannière qui flotte en haut de ce mât, là-bas, sur la droite ?

Conan regarda intensément dans cette direction, plissant ses paupières et scrutant les ténèbres qui s'amoncelaient. Puis il poussa un juron :
- Que je sois maudit comme un Stygien si ce n'est pas la bannière des Dragons Noirs !
- La garde personnelle du roi ? s'exclama Gyrto. C'est impossible, général, à moins que Numédides lui-même soit venu avec le comte Ulric.
- Je ne vois pas l'étendard du roi, aussi cela m'étonnerait fort ! gronda Conan. Il est temps pour nous de rejoindre nos compagnons. La route est longue jusqu'au camp.

Le trio contourna prudemment le village, décrivant un large cercle. Rejoignant finalement la route, ils se dirigèrent rapidement vers un bosquet d'arbres où les attendaient les survivants de la bataille. Il manquait au moins un tiers des hommes. Beaucoup portaient des bandages et aidaient à panser les blessures de leurs camarades.

Comme Conan, Gyrto et Sardus faisaient leur apparition au petit trot, les cavaliers démoralisés lancèrent sans conviction quelques acclamations. Conan gronda :
- Merci à tous, mais gardez vos acclamations pour la victoire. J'aurais dû faire fouiller les maisons avant de vous conduire dans ce piège pour néophytes. Néanmoins, soldats, vous leur avez donné plus de coups que vous n'en avez reçu. A présent, mettons-nous en route. J'espère que nous aurons rejoint notre camp à l'aube.
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MessageSujet: Re: Notre nom est... LEGIO AUXILIA   Notre nom est... LEGIO AUXILIA Icon_minitime1Dim 27 Juin - 13:14

Le lendemain matin, Conan faisait le récit de sa mésaventure à Elymia. Prospero émit un sifflement.
- Vingt mille hommes ! Dans une bataille rangée, ils nous mangeront tout crus !

Conan agita sa dague, au bout de laquelle était piquée une énorme pièce de boeuf.
- J'ai connu pire, comme rapport de forces, du temps où la princesse Yasmela de Khoraja m'a choisi pour diriger son armée. Réveille les hommes - tous sauf les éclaireurs qui se sont battus à Elymia - et emploie les à fortifier le camp. Avec de tels effectifs, le comte Ulric pourrait bien tenter une attaque de nuit. Sans fossé ou palissade pour le contenir, il nous écraserait comme des insectes.
- Mais les Dragons Noirs ! s'écria Trocero. C'est absolument incroyable ! Numédides aurait envoyé ses troupes personnelles pour renforcer l'armée d'Ulric... laissant sa royale personne sans protection ?
Conan haussa les épaules.
- Je suis certain de ce que j'ai vu. Aucune autre unité n'a pour symbole un dragon sur champ noir.
- Le fait d'envoyer ici les Dragons Noirs, intervint Pallantides, rend peut-être Numedides vulnérable à une attaque éventuelle, mais cela ne diminue en rien notre problème actuel.
- En fait, leur venue l'aggraverait plutôt, ajouta Trocero.
- Alors restons sur nos gardes, mes amis. A présent, au travail et commençons les fortifications, dit Conan. Nous n'avons pas de temps à perdre.


La brise légère du matin caressait la palissade érigée à la hâte, rafraîchissant les yeux injectés de sang et les corps endoloris de ses bâtisseurs. Ceux qui suivaient le camp - colporteurs et marchands, porteurs d'eau, femmes et enfants - voulurent aller puiser de l'eau dans le ruisseau voisin. Un détachement de cavaliers royalistes surgit soudain au faîte d'une hauteur et fondit sur eux au galop. Ils s'enfuirent en courant pour sauver leurs vies. Un vieillard et un jeune enfant, trop lents, furent tués.


Un groupe d'éclaireurs rebelles fut attaqué à l'improviste et contraint de battre en retraite. Comme ils regagnaient le camp, leurs poursuivants passèrent à proximité au galop, criant des invectives et lançant des javelots vers la palissade. Les archers de Conan, appelés en toute hâte, abattirent deux chevaux, mais les cavaliers tombés à terre furent secourus par leurs camarades et emmenés. Ainsi, bien qu'aucune véritable attaque n'ait été lancée contre les rebelles, les hommes épuisés de Conan étaient minés par la tension et les alertes.


Au cours de la réunion, ce soir-là, Publius dit :
- Bien que je ne sois pas un militaire, général, je pense que nous devrions battre en retraite et nous en aller à la faveur de la nuit, avant qu'Ulric nous écrase ou nous fasse mourir de faim. Il a toutes les forces suffisantes pour agir à sa guise, depuis que la maladie, tel un spectre gris, rôde parmi nous.
- Je dis, rétorqua Trocero en frappant la table du poing, que nous devons défendre nos positions pendant que mes Poitaniens soulèvent la région. Si Ulric nous encercle, mes paysans peuvent former un cercle encore plus grand autour de lui.
- Le temps des moissons approche, fit remarquer Publius. Tu auras du mal à soulever ne serait-ce qu'un millier d'hommes. Et des paysans armés seulement de cognées et de fourches ne résisteront pas à une charge menée par les vétérans cuirassés d'Ulric.
- Je dis, lança Prospero, qu'il faut lancer une attaque-surprise, cette nuit même, sur le camp d'Ulric.
Pallantides secoua la tête.
- Rien n'entraîne plus facilement la confusion qu'une attaque de nuit menée par des hommes mal entraînés comme les nôtres... les amis s'entre-tuent en un carnage stupide !
L'argument fit le tour de la table, sans aboutir à une conclusion. Conan parlait très peu, le menton appuyé sur son poing, la mine sombre. A ce moment une sentinelle annonça :
- Un officier royaliste et une centaine d'hommes viennent d'arriver au camp, avec un drapeau de trêve, général. L'officier et l'un de ses compagnons demandent à te parler.
- Désarme-les et fais-les entrer, dit Conan, se raidissant sur son siège.


La toile masquant l'entrée de la tente fut écartée et un homme portant une cuirasse sombre et un heaume à cimier entra à grands pas. Il était suivi d'un homme vigoureux, à la moustache fière et aux longs cheveux blonds coiffés en une queue pendant dans son dos. Celui-ci était vêtu d'une longue robe de prêtre.
L'officier salua avec raideur.
- Général Conan ? Je suis le capitaine Dibolo des Dragons Noirs. Je suis venu me rallier à ta cause et te servir - moi et la plupart de mes hommes - si tu veux bien de nous.
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MessageSujet: Re: Notre nom est... LEGIO AUXILIA   Notre nom est... LEGIO AUXILIA Icon_minitime1Dim 27 Juin - 13:20

Conan jaugea l'homme à travers ses paupières plissées. Il voyait un homme de grande taille, bien bâti, plutôt jeune pour son grade de capitaine.
- Sois le bienvenu, capitaine Dibolo, dit-il finalement. Je te remercie pour ton offre. Mais avant de l'accepter, je dois en savoir plus sur toi.
- Certainement, général. Interroge-moi et je te répondrai.
- Tout d'abord, pourquoi changes-tu de camp à ce moment précis ? Tu dois savoir que notre situation est des plus précaires : Ulric nous est supérieur par le nombre, et c'est un commandant très capable. Aussi pour quelle raison retournes-tu ta veste aujourd'hui ?
- C'est très simple, général Conan. Mes hommes et moi préférons mourir en servant la cause rebelle plutôt que de mener une vie sûre, aux ordres de ce dément... bien qu'il soit très risqué de servir le roi !
- Mais pourquoi à cet instant précis ?
- C'est la première occasion qui s'offre à nous. Les Dragons sont arrivés à Elymia hier soir, peu avant l'engagement qui a opposé les hommes d'Ulric aux tiens. Si nous avions quitté Tarantia pour te rejoindre, les troupes loyales au roi nous auraient barré la route et exterminés. A Elymia, j'ai appris que la population locale était retenue contre son gré dans le temple du village, dans des conditions fort incertaines. J'ai libéré ces gens et la plupart nous ont suivi, prêts à se battre à nos côtés. Blackangel, ici présent, était le prêtre d'Elymia. Il était mon supérieur du temps où j'étais cadet dans l'armée.


Les yeux profonds de Conan examinèrent le prêtre qui, calmement, écoutait l'échange entre les deux hommes. Visiblement satisfait de son examen, Conan demanda à Dibolo :
- Numedides a-t-il envoyé ici le régiment des Dragons Noirs au grand complet ?
- Oui, excepté quelques jeunes recrues à l'entraînement.
- Pourquoi ce chien s'est-il démuni ainsi de sa garde personnelle ?
- Numedides s'est proclamé dieu. Il se croit immortel; étant invulnérable, il n'a plus besoin de gardes du corps. De plus, il est décidé à écraser votre rébellion et a envoyé tous ses contingents rejoindre l'armée du comte Ulric. D'autres sont partis des frontières orientales et arriveront bientôt.
- Et Thulandra Thuu, le magicien du roi ?


Le visage de Dibolo pâlit.
- Parfois on fait venir des démons en mentionnant seulement leurs noms, général Conan. Le sorcier profite de la folie de Numedides pour diriger le royaume; et s'il est moins stupide que le roi, il est tout aussi cruel et rapace. Il sacrifie des vierges au cours de ses expériences innommables; le fait est connu de tous.
Cherchant dans sa bourse, il en sortit une miniature peinte sur de l'albâtre, fixée à une chaîne en or. La peinture représentait une fillette d'une dizaine d'années.
- Ma fille. Elle est morte, déclara Dibolo. Il l'a tuée. Si les dieux daignent m'accorder cette chance, je déchiquetterai la gorge de ce démon de mes propres dents.
La voix du capitaine chevrotait, et ses mains tremblèrent, tant son émotion était vive. Blackangel posa sa main sur l'épaule de son ami en un geste de compassion fraternelle.
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MessageSujet: Re: Notre nom est... LEGIO AUXILIA   Notre nom est... LEGIO AUXILIA Icon_minitime1Dim 27 Juin - 13:31

Une lueur sauvage d'un bleu funeste brilla dans les yeux de Conan. Ses officiers s'agitèrent, mal à leur aise. Il fit circuler la miniature, puis la rendit à Dibolo en disant :
- Combien d'hommes le Comte Ulric a-t-il ?
- Presque vingt-cinq mille, je pense.
- Où Ulric a-t-il trouvé autant de soldats ? L'Armée du Nord n'avait pas de tels effectifs lorsque j'ai quitté le service du roi fou.
- Beaucoup des Frontaliers du prince Numitor, après la défaite que tu leur as infligée à l'Entaille du Géant, ont rejoint le comte Ulric et grossi ses rangs. Et le régiment des Dragons Noirs a été dépêché de Tarantia.
- Qu'est-il advenu de Numitor, après la débandade ?
- Il s'est tué, désespéré par son échec.
- En es-tu certain ? demanda Conan. On a également prétendu qu'Amulius Procas s'était tué de sa propre main, mais je sais qu'il a été assassiné.
- Il n'y a aucun doute à ce sujet, général. Le Prince s'est donné la mort, d'un coup de poignard, devant des témoins.

Conan grogna :
- Ceci demande réflexion. Pallantides, trouve une tente pour le capitaine Dibolo, ses hommes ainsi que pour les réfugiés d'Elymia; ensuite reviens ici. Bonne nuit, capitaine. Bonne nuit, mon père.
Publius, qui s'était peu exprimé, demanda :
- Un instant, je vous prie. Capitaine Dibolo, qui était ton père ?
L'officier, près de l'entrée de la tente, se retourna.
- Lacero de Culario, messire. Pourquoi cette question ?
- Je l'ai connu lorsque j'étais le trésorier du roi. Bonne nuit.

Le père Blackangel ne suivit pas Dibolo et Pallantides. Au contraire, il fit un pas un avant.
- Messeigneurs, puis-je vous parler ?
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MessageSujet: Re: Notre nom est... LEGIO AUXILIA   Notre nom est... LEGIO AUXILIA Icon_minitime1Dim 27 Juin - 13:49

Conan acquiesça en ajoutant :
- Au moins, il est agréable de voir des hommes déserter pour rejoindre notre camp... et non le contraire... cela change !
- Je suis persuadé, dit Prospero en foudroyant Blackangel du regard, que Thulandra Thuu cherche à glisser un nouvel assassin parmi nous. Il attendra le moment propice pour te planter un couteau dans le dos, puis il s'enfuira comme un démon de l'Enfer.
Blackangel intervint :
- Je ne suis pas d'accord. Dibolo est un jeune officier franc et loyal... il n'est nullement l'un des compagnons de débauche de Numedides ou l'un des favoris ensorcelés de Thulandra Thuu.
- On ne peut pas se fier aux apparences, rétorqua Prospero. Une pomme peut sembler vermeille à souhait et être pleine de vers.
- Si vous me permettez, les interrompit Publius, j'ai connu le père de ce jeune homme. C'était un excellent homme, honnête et loyal... et il l'est toujours, s'il est encore en vie.
- Tel père tel fils... mais ce n'est pas toujours vrai, grommela Prospero.
- Prospero, dit Conan, j'apprécie énormément le souci que tu montres pour ma sécurité. Mais un homme doit prendre des risques, particulièrement en temps de guerre. Malgré toutes les précautions que tu prendras pour me protéger d'une dague surgissant de l'ombre, Ulric est en mesure de nous massacrer jusqu'au dernier... sauf si nous parvenons à renverser le rapport de forces, par un coup audacieux et inattendu.

Un instant, un profond silence régna dans la tente.Tous semblaient réfléchir, les sourcils froncés. Blackangel toussa et annonça :
- J'ai un plan, messeigneurs... un plan périlleux, certes, mais il n'est guère plus dangereux que votre situation présente. Il se fait que je n'ai pas toujours été prêtre; autrefois, on me connaissait sous le nom d'Aelnoz fils de Winoc, Commandant du Quatrième Régiment Tauranien, stationné à Palaea. J'ai eu le Capitaine Dibolo parmi mes recrues jusqu'à ce qu'il se fasse muter pour Tarantia, où il est finalement devenu ce qu'il est maintenant : capitaine des Dragons Noirs. J'ai appris divers enseignements durant les conflits que j'ai eu à mener contre les Pictes, et j'ai élaboré plusieurs tactiques en les observant attaquer nos fortifications...
- Viens en aux faits, le coupa Conan.
- Oui, général. Tarantia est sans défense, vidée de ses soldats, tandis que Numedides, dans sa folie, joue au dieu immortel sur son trône. Un groupe d'hommes résolus, déguisés en Dragons de la Garde Royale, pourrait se glisser jusqu'au palais et...
- Par la barbe de Mitra ! s'écria Trocero. Tu as été inspiré par les dieux, Commandant! Je conduirai cette expédition, Conan.
- Tu es trop important pour le Poitain, seigneur, intervint Prospero. C'est moi qui...
- Si je puis me permettre, les coupa Blackangel, aucun de vous deux ne devrait y aller. Les Poitaniens ne sont guère aimés dans les provinces centrales... leurs habitants n'ont pas oublié l'invasion du pays par les troupes du Poitain, durant la guerre avec le roi Vilerus.
- Qui, alors ? demanda Trocero à Conan. Pallantides ?
Conan secoua son épaisse crinière noire.
- J'accomplirai cette tâche du mieux que je le pourrai... ou je mourrai au cours de cette tentative. Je vais choisir une escouade de vétérans aguerris; nous emprunterons des surcots et des casques aux hommes du capitaine Dibolo. Quant à Dibolo... je l'emmènerai également avec nous; il nous permettra de franchir les portes. En vérité, il est la clé de la ville!
- Sauf votre respect, général, dit Blackangel en prenant une large inspiration, je sollicite l'honneur de rassembler les hommes qu'il vous faut pour cette opération et d'en prendre la tête.
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MessageSujet: Re: Notre nom est... LEGIO AUXILIA   Notre nom est... LEGIO AUXILIA Icon_minitime1Dim 27 Juin - 13:51

Publius leva une main prudente.
- Un instant, messeigneurs. Le plan du père Blackangel pourrait très bien réussir dans une guerre ordinaire. Mais à Tarantia, vous n'aurez pas seulement affaire à un roi saisi de démence... il vous faudra également compter avec un sorcier maléfique. Ses passes occultes et ses paroles magiques peuvent déplacer des montagnes et invoquer des démons de la terre, de la mer ou du ciel.
- Les magiciens ne me font pas peur, répondit Conan. Il y a des années, j'ai affronté le plus dangereux de son espèce, et je l'ai tué, malgré ses battements de mains et ses radotages.
- Comment as-tu fait ? demanda Trocero.
- Je lui ai passé mon épée à travers le corps.
- Ne compte pas renouveler cet exploit, dit Publius. Tes forces sont grandes et tes sens plus subtils que ceux des hommes ordinaires; mais la chance ne sourit pas toujours aux audacieux, même aux héros.
- Mon heure sonnera au moment convenu, gronda Conan.
- Mais ton heure risque fort d'être également la nôtre, reprit Prospero. Dis à un écuyer d'aller quérir Dexitheus. Il en sait certainement plus que nous.
Conan accéda à sa demande, bien que de mauvaise grâce.

Dexitheus, les mains jointes, écouta attentivement le plan proposé par Blackangel. Puis il déclara d'un ton solennel :
- Publius a raison, Conan. Ne sous-estime pas le pouvoir de Thulandra Thuu.
- D'où vient ce maudit sorcier ? demanda Trocero. Certains disent que c'est un Vendhyen; d'autres, un Stygien.
- Ni l'un ni l'autre, répliqua Dexitheus. Pour notre confrérie religieuse, c'est un Lémurien; il est venu - comment ? Je l'ignore - d'îles lointaines se trouvant au-delà du monde connu, à l'est, dans l'océan qui s'étend au-delà de Khitaï. Ces îles mystérieuses sont tout ce qui subsiste d'un continent autrefois très vaste qui a été englouti par les eaux. Pour l'emporter sur un sorcier muni des pouvoirs qui sont les siens, il faut à notre général plus qu'une armure et des armes matérielles.
Blackangel intervint :
- J'ai parmi mes amis quelques magiciens très capables. Avec leur aide...
- Non ! renifla avec mépris Conan. Je n'aurai pas recours à ces imposteurs.
L'expression de Dexitheus se fit douloureuse.
- Général, je suis très embarrassé, bien que tu l'ignores.
- Pourquoi cela, prêtre ? demanda Conan. Je te dois beaucoup et je ne voudrais t'affliger pour rien au monde. Ne parle pas par énigmes, mon ami.
- Tu refuses l'aide des magiciens, général, et tu les traites de charlatans et d'escrocs; pourtant tu en comptes un parmi tes amis. Tu as besoin d'un magicien et tu refuses son concours.

Dexitheus observa un temps d'arrêt et Conan lui fit signe de poursuivre.
- Sache, alors, que dans ma jeunesse j'ai étudié la magie noire, bien que je n'aie guère dépassé les arcanes inférieures de la sorcellerie. Plus tard j'ai vu la lumière de Mitra et ai abjuré tous rapports avec les démons et les forces du monde occulte. Si le clergé avait été informé de mes activités passées de magicien, je n'aurais sans doute pas été admis dans leur ordre. C'est pourquoi, si je t'accompagne dans cette mission périlleuse...
- Comment, toi ? s'écria Conan en fronçant les sourcils. Magicien ou pas, tu es trop vieux pour parcourir cent lieues ! Tu ne survivrais pas à ce voyage.
- Au contraire, je suis d'une nature plus résistante que tu ne le penses. Ma vie d'ascète m'a donné une vigueur dépassant de loin le nombre de mes années, et tu auras besoin de moi, pour que je jette un contre-charme ou deux. Tout comme les amis du père Blackangel pourront être utiles, à leur manière. Mais, en t'accompagnant, mon secret sera connu de tous. Je serai contraint d'abandonner ma charge sacrée... une triste fin alors que j'atteins l'hiver de ma vie.
- Il me semble que l'usage de la magie afin de faire triompher une juste cause est un péché pardonnable, dit Conan.
- Pour toi, oui, mais pas pour mon ordre; il est tout à fait intolérant sur cette question. Mais je n'ai pas le choix; j'utiliserai les quelques pouvoirs dont je dispose pour sauver l'Aquilonie.
Il poussa un profond soupir et sa voix était au bord des sanglots.
- Une fois que tout ceci sera terminé, dit Conan, je réussirai peut-être à persuader ta confrérie de faire exception à la règle, pour une fois, et de se montrer clémente. Faites vos préparatifs, mes amis, dit-il en s'adressant également à Blackangel, nous partons dans une heure.
- Cette nuit même ?
- Connais-tu un meilleur moment ? Si nous attendons jusqu'à demain matin, nous risquons de trouver le camp cerné par les royalistes. Prospero, pars avec Blackangel rassembler pour moi un détachement de vos meilleurs soldats. Veillez à ce que chaque homme ait non pas un, mais deux chevaux; nous changerons fréquemment de montures. Mais agissez discrètement, surtout. Nous devons gagner de vitesse l'annonce de notre départ. Quant à vous autres, gardez les hommes occupés; qu'ils consolident nos défenses durant mon absence. A tous je dis au revoir !

La demi-lune éclairait faiblement le faîte des arbres lorsqu'une colonne de cavaliers, chacun tenant par sa longe une monture supplémentaire, quitta discrètement le camp rebelle. En tête venait Conan, portant le casque et le surcot des Dragons Noirs. A ses côtés chevauchaient le capitaine Dibolo, et derrière eux, Blackangel et Dexitheus, pareillement vêtus. Cinquante hommes les suivaient, déguisés de la même manière que leurs chefs.
Sous la conduite de Dibolo, la colonne décrivit un large cercle pour éviter le camp royaliste. Lorsqu'ils furent à nouveau sur la route menant à Tarantia, ils prirent un trot soutenu. Les nuages cachèrent la lune et la nuit sombre engloutit la colonne de ces hommes résolus.



Dernière édition par Paris le Jeu 4 Nov - 16:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Notre nom est... LEGIO AUXILIA   Notre nom est... LEGIO AUXILIA Icon_minitime1Ven 5 Nov - 15:45

Quelques jours plus tard...

Marchant rapidement a travers les rues étroites de la ville basse , Blackangel s'arrêta devant un entrepôt sans signe distinctif . Il entra sans se retourner et en referma les doubles battants et grimpa l'escalier de bois qui menait à des combles.

Au cours de sa carrière militaire, l'ex-commandant avait gardé le contact avec des hommes de confiance, des experts compétents dans le type d'opération qu'il se préparait à mener. La plupart n'attendaient qu'un signal de sa part pour se manifester à nouveau et pour reprendre du service.

En haut des marches, il arriva dans un vaste pigeonnier dont les principales locataires étaient des colombes noires.

Blackangel lia soigneusement quelques rouleaux de soie bleue enfermant des écrits aux pattes de ces créatures sombres. Son travail effectué , il ouvrit alors la trappe de toiture sur un ciel étoilé. Frappant dans ses mains , l'ensemble de ces volatiles prit alors les airs ,tournoyant un moment au dessus de leur refuge. Les colombes partirent dans toutes les directions vers leurs destinations respectives ,certaines au Nord ,d'autres au Sud , un groupe a l'Est et quelques unes plein Ouest.

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